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MADAME HEIMAN.

Comment donc !

GEORGES.

Vous dites, chère amie ?

(Il appuie sur « chère amie ».)
ISABELLE.

Rien, ne vous occupez pas… cher ami.

(Madame Heiman est sortie.)


Scène II


ISABELLE, GEORGES, seuls.

(Ils mesurent un instant le silence, puis se lèvent en même temps et se font signe : « Oui ». Ils se collent dans un coin, s’étreignent.
ISABELLE, tout à coup.

Prends garde, elle est peut-être derrière la porte !

(Elle se dégage.)
GEORGES.

J’ai compté, cette fois nous en avons pour cinq minutes.

ISABELLE.

En voilà une de passée.

GEORGES.

Restent quatre.

(Il l’attire.)
ISABELLE.

Prends garde… la voilà…

(Ils se séparent brusquement. — La porte vient de s’ouvrir.)
GEORGES, empoté, détachant ses mots.

Vous ne pensez pas, ma chère amie, qu’il soit alors absolument nécessaire…

(C’est la femme de chambre qui est entrée.)