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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/120

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puis voilà l’heure qui sonne ! Allez… à l’appel pour la prière du soir. La cloche de la chapelle a sonné. Allons vite en rang… sacredieu… Vous allez être en retard… L’appel.

(Le gardien fait l’appel.)

Marpha, Fedosia, Sacha, etc…

(Elles se mettent, l’une après l’autre, en rang et deux par deux. Les pensionnaires sortent toutes en rang et en silence par la grande porte de gauche.)

Et silence !…

(La scène est vide un grand moment, puis la petite porte de fer à droite grince et un gardien entre, accompagnant Nekludoff et Nikhine.)



Scène II


NEKLUDOFF, NIKHINE, LE GARDIEN

LE GARDIEN.

Les prisonnières sont à la chapelle. On est allé chercher la Maslowa. Vous avez un quart d’heure juste pour lui parler.

NIKHINE.

Le directeur de la prison m’a bien recommandé que nous soyons ressortis avant la rentrée des femmes. C’est une faveur toute spéciale pour vous, prince.

NEKLUDOFF.

Merci, je n’aurais pas pu lui parler à travers la grille d’un parloir… Ainsi donc c’est ici que meurt l’espérance… J’ai une vague peur. Je voudrais lui