Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/77

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GRÂCE.

Mon Claude !… Tes bons yeux !… ta voix si franche !…

CLAUDE, (collé contre elle.)

Il ne faut pas que ta petite royauté souffre…

GRÂCE.

Non, elle ne souffrira pas.

CLAUDE.

Et il faut que tu m’aimes toujours, toujours…

GRÂCE.

Toujours, Claude…

CLAUDE.

Et puis, il faut te distraire aussi… J’obtiendrai des places de théâtre de mon camarade René ; nous irons à l’Opéra-Comique dimanche soir, je te le promets…

GRÂCE.

Oui, oui !… Que tu es drolichon ! Et pendant ce temps, tu te mets en retard. Tu vas te faire gronder… Grand gamin ! Allez, vite, vite, vite, à la porte !… Ton paletot.

(Elle lui donne son chapeau, sa canne, son pardessus.)
CLAUDE, (enfilant son pardessus.)

Tu es contente d’avoir le piano, hein ?

GRÂCE.

Radieuse.

CLAUDE.

Tu vas pouvoir en jouer, toi, veinarde !