Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/247

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FÉRIOUL.

Je ne perdrai pas une si belle occasion de lui en faire. N’est-ce pas, mon bonhomme, il faut qu’un petit garçon bien éduqué montre qu’il est crâne et qu’il promet de devenir un être sensé et raisonnable ? Et, de ce pas, après avoir bien embrassé ton père et ta mère, tu vas aller sagement te coucher, et, demain matin, tu ne penseras plus à ces folies.

RIQUET, (trépignant.)

Je ne veux pas aller me coucher… Je veux aller au casino… Je veux aller au casino…

FÉRIOUL.

Ah ! cette fois, je me fâche pour de bon. Prends garde ! Je déteste ces manières-là.

CHARLOTTE.

Doucement, doucement, Maurice. Tu le brusques trop, je t’assure. Ce n’est pas le moment. En deux minutes, j’obtiendrai plus que toi. Rejoins ces messieurs et laisse-moi faire. Allons, dis bonsoir à ton père, Riquet.

RIQUET.

Bonsoir, papa.

FÉRIOUL, (sévèrement.)

Et que demain tout soit effacé, tu entends ? (Charlotte, en s’en allant.) Et toi, tu me retrouveras au casino, ou bien tu te couches ?

CHARLOTTE.

Non, non, je vais revenir tout de suite, dès que je les aurai mis au lit.