Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/277

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Je voulais vous demander si cela vous serait égal que je ne vous verse la somme que dans un mois, un mois et demi…

FÉRIOUL.

Un mois et demi ?… Eh bien, allons, accordé…

PARIZOT.

Oh ! que vous êtes bon, monsieur Férioul !… (Geste de Férioul.) Si, si, c’est à vous que je devrai tout, oui, ma situation, l’achat de mon greffe, et encore vous voulez bien reculer de temps à autre les échéances de votre prêt. Tout cela avec une délicatesse…

FÉRIOUL.

Allons, allons, c’est bon ! Vous serez plus régulier quand vous serez nommé conseiller municipal de Grasse et que nous serons collègues.

PARIZOT.

Oh ! à ce moment, monsieur Férioul, vous serez sénateur, mais vous pouvez compter sur moi… Dans un an, vous serez remboursé intégralement.

FÉRIOUL.

Espérons-le… Et vous êtes venu à pied ?

PARIZOT.

Tiens, parbleu !… du tribunal à votre villa, il n’y a pas un kilomètre par le chemin de la Bastide ; ce n’est pas une affaire !… Je repars de suite, je ne veux pas vous déranger, vous avez du monde.