Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/333

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de rien. Et, s’il m’a choisi comme intermédiaire entre lui et vous, c’est qu’il était certain de ma discrétion et surtout c’est qu’il connaissait mon dévouement, mon attachement à la famille.

CHARLOTTE.

Il ne pouvait pas trouver mieux que vous. Dieu merci, je ne me plains pas.

PARIZOT.

Après, encore, il a continué d’agir avec la même prudence et le même tact, en obtenant de son collègue de Paris le silence le plus absolu, qu’il vous promet aujourd’hui, sur votre nom. Je crois vraiment que si Monsieur Thiriot lui-même vous donne le conseil de partir, c’est que vous le pouvez.

CHARLOTTE.

Quel châtiment ! Je suis maintenant attachée à la vie de cet homme… J’en subis les soubresauts… je suis traînée derrière lui !… Moi qui espérais tant en avoir fini !

PARIZOT.

Ne vous tourmentez donc plus, madame Férioul.

CHARLOTTE.

Me tourmenter ? Oh ! c’est bien fini, ce temps-là… J’ai toute honte bue… C’est comme si ma peau était devenue insensible. Voyez, du reste, où j’en suis ; je peux vous parler de tout ça, de tous les mystères de ma vie, de tout ce qui forme la pudeur intime d’une femme… Non, il ne reste plus