Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 6, 1922.djvu/91

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ARMAURY.

Calme-toi. Calme-toi ! On sonne à la porte.

DIANE.

Jure-le-moi ! J’en mourrais… Tu passeras sur tous les obstacles ?

ARMAURY.

Mais il n’y en aura pas, petite Dianette…

(Il l’entraîne vers le corridor, leurs voix se mêlent.)
DIANE.

Jure-moi que rien ne t’empêchera de m’emporter.

(On sonne à nouveau.)
ARMAURY.

Je te le jure, sur notre amour… sur ma vie !…

(Il l’a presque traînée dans le couloir ; la scène reste vide quelques instants. On entend qu’il la met en sûreté dans la pièce où Ketty, tout à l’heure, s’est retirée. Puis il revient presque en courant et va au vestibule d’entrée. On entend des voix.)
VOIX DE FANNY.

Tiens ! c’est toi-même qui viens ouvrir !… Tu n’as donc pas ton garçon de bureau ?

VOIX D’ARMAURY.

Non, je l’ai envoyé en course.

(Ils entrent.)


Scène II


ARMAURY, FANNY

FANNY, (cherchant dans son porte-monnaie.)

Veux-tu descendre payer mon taxi ? Je n’ai pas assez de monnaie.