À propos irez-vous au bal costumé de la comtesse de Chatriaud ?
Nous ne sommes pas invités, nous ne la connaissons pas.
Du reste, tous ces bals mondains sont assommants. Il n’y a que les bals d’artistes où il y ait encore la joie du costume. Je vais, ce soir, dans un endroit très commun, mais qui est vraiment, après tout, le seul bal de l’année.
Les Quat’z’Arts ?
C’est toi qui l’as nommé !…
Nous y allons en bande, ce soir. Nous nous y verrons…
Eh bien, moi, j’y vais tout seul, mélancoliquement, en vieux célibataire, pour le plaisir. Les premiers ont été fort beaux. Il y avait la beauté de l’improvisation, la folie de la jeunesse. (À ce moment, Thyra, qui s’était éloignée, a tiré un accord de harpe dans le fond. Lignières se retournant.) Bon, je sais ce que cela veut dire ! Nous l’ennuyons !…
Et elle joue aussi de la harpe ! Que ne fait-elle pas d’ailleurs ?…