Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/103

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MAURICE, (l’embrassant.)

Tu ne crois pas toi-même à ce que tu redoutes.

ALINE.

C’est vrai, mais ça n’empêche pas d’avoir peur !…

MAURICE.

Non, tu n’as pas peur, non, tu es sûre de moi, parce que j’ai pour toi une affection profonde, oui, profonde ! Je n’ai aucun mérite à te rester fidèle, mon petit bobechon ! Embrasse-moi encore !

ALINE.

Je veux bien, à condition que, quand j’aurai mis mon chapeau et ma voilette, on relèvera la voilette.

MAURICE.

Oui, mais quatre à quatre… Car j’ai à causer très sérieusement de maman avec Raymond. Ça ne va pas du tout, du tout, les affaires, là-bas !

ALINE.

Ne te fais pas de mauvais sang pour ta mère. Alors… à lundi, puisque tu vas demain à Longchamp. On ne se verra que lundi.

MAURICE.

Entendu, à lundi.

ALINE, (se retournant vers Maloute.)

Prends nos chapeaux sur la table de la salle à manger.

(Raymond et Maloute se précipitent sur les chapeaux.)
MAURICE, (au jockey.)

Psstt !… (Ils parlent bas.) Écoutez bien… parlez