Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/104

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bas. Est-ce que je peux vous voir demain matin, neuf heures, chez vous ?

LE JOCKEY.

Neuf heures, oui.

MAURICE.

Nous finirons la conversation. Ici, pas commode !… Vous me montrerez ce qui concerne le maquillage du canasson… Ça m’intéresse… Et on parlera sérieusement.

LE JOCKEY.

Je parle toujours sérieusement.

MAURICE, (voyant Raymond qui les regarde.)

Nous verrons bien, chut !…

LE JOCKEY.

Oui, shut up !

MAURICE.

Surtout, pas un mot à Raymond. (Haut.) En route, mauvaise troupe. Monsieur Bowling, on vous confie les deux dames.

LE JOCKEY.

À moi ? Je prends.

(Il prend d’abord le bull-dog sous son bras et boit encore quelques gorgées, puis il saisit de l’autre main Maloute à la taille et esquisse un pas de danse nègre.)
MALOUTE, (se débattant.)

Mais qu’est-ce qu’il a ? Mais qu’est-ce qu’il a ? Il est complètement dring !… Il me secoue comme un caillou dans une brouette ! (Elle se dégage.) Au revoir, Monsieur Orland.

MAURICE.

Au revoir !