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discours mais d’un air absent.) « C’est en légiférant pour des qualités et non pour des quantités seulement que nous arriverons à organiser avec sagesse les forces du… »

(Il est à la table, les deux poings sur les tempes, attentif, prostré et perdu dans une réflexion. Au bout de quelques instants, la porte s’entr’ouvre légèrement. Quelqu’un entre presque de dos, le chapeau baissé sur les yeux, et referme la porte immédiatement derrière lui.)


Scène X


RANTZ, MAURICE

RANTZ, (se levant.)

Qui se permet ?…

MAURICE.

Moi, monsieur.

RANTZ.

Qui êtes-vous ?

MAURICE, (se retourne, retire son chapeau et se montre de face.)

Ce qui serait drôle, c’est que vous ne me reconnaissiez pas !…

RANTZ.

Que venez-vous faire chez moi ?

MAURICE.

J’étais dans l’auto, en bas. J’avais accompagné ma mère. Je l’attendais. Pendant qu’on la ramenait à moitié évanouie et comme folle, j’ai pu me dissimuler et, au milieu de la surexcitation de votre maison, je me suis glissé… J’ai jeté un nom