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Scène III


MAURICE, LIANE

MAURICE, (entrant, gaiement.)

Bonjour, maman ! Comment va ?

LIANE.

Très bien. (Il l’embrasse sur le front, durant qu’elle se poudre.) Rantz est là, tu le sais ?

MAURICE.

Je sais… Eh bien, vite ! dis-moi, vite… C’est décidé ? Il ne revient pas sur sa décision ?

LIANE.

Non, Maurice. Il est sincère. Nous nous marions.

MAURICE.

Ah ! que je suis content, que je suis content ! Tu n’as pas idée de la joie que j’éprouve ! (Il lui saute au cou.) Enfin ! Voilà le rêve réalisé, ma chère petite maman ! Tu vois bien qu’on y est arrivé tout de même, et c’est fini des mauvais jours, et c’est fini de la tristesse !… Tu vas avoir de beaux yeux clairs, reluisants ! des yeux bien astiqués, comme autrefois ! (Il lui parle en la regardant dans la glace de la coiffeuse.) Mais tu es sûre qu’il n’y a pas maldonne ?

LIANE.

Certaine, Maurice ! Il est sincère. Mais oui, mais oui, il est sincère… Ah ! je comprends que tu en doutes un peu !