Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/276

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une chance inespérée ! Il vous ouvre les portes des plus grands salons du faubourg !

DARNIS.

N’est-ce pas ? C’est ce que j’ai pensé, dès que cette enfant m’a fait part de ses projets.

HENRIETTE, (ne laissant pas la conversation s’égarer.)

Et comme vous devez le savoir, la famille s’est toujours refusée à ce mariage pour une cause…

ALLARD, (vivement.)

Que nous devinons…

HENRIETTE.

Fernand… oui… il s’appelle Fernand…

ALLARD.

Tiens, il a le même prénom que moi ! C’est gentil !

HENRIETTE.

Fernand a tout tenté auprès de ses parents ! Oh ! je ne serai pas embarrassée du tout, je n’irai pas par quatre chemins… D’ailleurs, c’est assez mon habitude. Il y a dans l’objection, un point qu’il m’a été très difficile de développer auprès de maman, et c’est le principal, malheureusement.

ARNOULD, (lourdement.)

Son passé.

HENRIETTE.

Pas précisément son passé ! Mais la fortune ! Notre fortune dont les sources peuvent paraître un peu… suspectes.

DARNIS, (tapotant la table de son binocle.)

Cependant, mon enfant, votre mère a des revenus que l’on peut contrôler… Le grand hôtel