Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/278

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ARNOULD, (geste large.)

Oublié !

ALLARD, (bas, à Madame de Chevrigny.)

Tiens, ils sont malins ! oublié et doublé, en même temps !

MADAME DE CHEVRIGNY, (souriant.)

Chut ! Monsieur… écoutons !

HENRIETTE.

Tout cela a été, je vous prie de le croire, bien plus correctement exprimé que je ne le fais supposer… D’ailleurs, j’ai là une lettre que m’a adressée, ces jours-ci, Fernand, sans doute pour qu’il y ait une sorte de témoignage écrit et que je puisse, le cas échéant, le montrer à Nono. J’aime mieux vous dire tout de suite que je l’ai gardée pour moi…

ARNOULD, (tendant la main.)

Pour nous.

(Henriette tire la lettre de sa ceinture.)
HENRIETTE, (la lettre à la main.)

Mais certainement, je n’ai aucun scrupule à vous la montrer. Oh ! jamais l’idée ne me serait venue d’imposer une pareille condition à maman et, malgré tout mon chagrin personnel, je ne me serais pas permis de lui en faire part… si justement la Providence n’avait placé là, tout exprès… Roméo !

MADAME DE CHEVRIGNY.

Parbleu ! est-ce qu’ils connaissent, les parents… l’hypothèse… tant de fois agitée… et désirée pour nous tous… du mariage de votre mère avec Monsieur Martin Puech.