Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

RANTZ.

C’est bien notre tour, avouez, Gaby… Vous nous devez bien ça.

DÉDÉ, (avec énergie.)

Monsieur Rantz, permettez-moi de vous dire qu’après l’attitude des postiers, qui a été vraiment scandaleuse, après les paroles du président de la G. G. T…

RANTZ, (qui, depuis quelques instants, ne perd pas de vue Liane, l’interrompant.)

Oui, oui, tout à l’heure. Pour l’instant, je m’en fous… (À Lorédan, bas.) Un mot, je voudrais dire un mot en particulier à Liane.

LORÉDAN.

Mais voulez-vous que nous passions dans le salon à côté ?…

RANTZ.

Pas le moins du monde… une seconde, une petite seconde, un mot. Occupez-les simplement.

LORÉDAN, (appelant Myrtille qui essaie dans un coin d’apaiser Liane.)

Myrtille !… Venez… Gaby va nous faire des accords de septième seconde pendant ce temps.

GABY, (saisissant la grenouille qui est sur le coussin.)

Emmenons Benoît. Viens, mon vieux Kroumir… Qu’est-ce que tu dis de ça, toi ?…

(Rantz va à Liane pendant que Gaby, dans le fond, attaque une valse inexpérimentée : les autres sont groupés autour d’elle.)
LIANE, (voyant s’approcher Rantz.)

Oui, parle-moi, enfin ! Parle !… Je t’assure… J’en ai besoin.