Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

activité, c’est grâce à ton influence que j’ai balancé successivement mon journal, mon écurie et mes relations.

LIANE.

C’était tout un !… Laisse-moi, Myrtille.

RANTZ.

Tu voulais m’étouffer, oui, m’étouffer, pour m’avoir plus à toi. Tu as manœuvré pour me faire abdiquer, pour me chambrer…

LIANE.

Ce n’est pas vrai, mais, quand je t’aurais voulu plus libre et plus à moi, le beau crime d’avoir placé notre amour dans une atmosphère plus saine en t’enlevant à cette boue misérable !… Toi qui, devenu riche, pouvais vivre indépendant ! Je pensais à ton bonheur, notre bonheur… Mais, va ! je n’ai pas eu l’influence que tu me reproches !…

GABY.

Oh ! Je vais dire un gros mot, si ça continue !…

LORÉDAN.

Allons, allons, mes amis, ne vous disputez pas, ce n’est pas le moment, que diable…

MYRTILLE.

Oui, vous devez, au contraire, tous deux, vous réjouir de ce qui vous arrive et vous rapproche.

RANTZ.

Vous la voyez, vous la voyez, n’est-ce pas ? Je ne trouve ici que l’ennemie de moi-même.

LIANE.

Il tient à ce titre !…