Non, non, de personne. Veux-tu simplement donner l’ordre à la femme de chambre qu’elle fasse mon lit et puis qu’on me laisse seule, qu’on ne me dérange plus. J’essaierai de me reposer.
Bien, j’y vais.
Ai-je la fièvre ? Je n’en sais rien. (Elle tend brusquement son poignet à Bouguet qui s’en allait.) Dites-moi si j’ai le pouls agité ?
Scène IV
C’est trop ! c’est trop !… j’aurai trop souffert ce soir… Oh ! ne me regardez pas ainsi, de cet œil glacé… Ne jamais vous parler, ne pouvoir jamais tenir que cette conversation banale qui devient pour moi mourante, entendez-vous ?…
Ce sont nos conventions mêmes.
Oui, oui, ce sont nos conventions, et je les exécute suffisamment, je crois ! Vous ai-je jamais importuné ? Vous ai-je excédé de mon amour ? Mais tout de même si inaccessible que vous soyez, il y a des moments où ce silence et cette froideur dépassent toutes les permissions !