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D’un côté viennent les domestiques, de l’autre Madame Desroyer et ma mère… Remettons-nous…

FRÉDÉRIQUE, (qui veut clore tout de même sur un rapprochement une conversation dangereuse.)

Pas avant que vous ne m’ayez donné la main. (Julien la lui tend, en souriant. Frédérique la serre, ravale un sanglot de détente, puis avec un joli sourire qui est un remerciement confiant.) Ça va mieux tout de même. Merci. (Les domestiques apportent le thé. Frédérique, quand elle voit arriver Madame Desroyer et Madame Bocquet mère.) Flemme, aidez-moi à ficeler mieux ce hamac. Placez-ça là.

(Le dialogue qui suit a lieu sous la pergola.)


Scène VII


FRÉDÉRIQUE, JULIEN, MADAME DESROYER, MADAME BOCQUET

JULIEN.

Eh bien, vous n’êtes pas fatiguée, Madame ?

MADAME DESROYER.

Pas le moins du monde.

MADAME BOCQUET.

Quel beau point de vue on a de cette entrée en forêt.

FRÉDÉRIQUE.

Il serait prudent de rentrer, mère.

JULIEN.

Il vient beaucoup de vent, en effet.

FRÉDÉRIQUE.

Julien, voulez-vous, en l’absence de la soeur, conduire maman au château ?