Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/44

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MADAME BOUGUET.

Excusez-moi, Blondel, auprès d’eux. Dites que j’ai du travail à terminer.

BLONDEL.

Convenu… (Il revient.) Dites-moi… vous avez savouré la petite ?… Croyez-vous ?… Satanée gourde !…

(Il rit.)
MADAME BOUGUET, (le fixant.)

Elle n’en fait jamais d’autres !…

BLONDEL.

Il y a des jours… il y a des jours… Vous savez, c’est comme quand on commence à casser une assiette, on en casse vingt, trente… Elle larmoie dans tous les coins, parole !… Je lui dis de ne pas prendre les choses trop dramatiquement…

MADAME BOUGUET.

C’est ça… faites-la rire, si vous avez du temps à perdre.

BLONDEL.

J’ai essayé… Je l’ai appelée Madame Baggessen… vous savez le clown ahuri… mais ça n’a pas eu l’air de porter beaucoup !… Alors, vous ne venez pas ?

MADAME BOUGUET.

Impossible.

BLONDEL.

Excusez-moi de vous avoir dérangée. Au revoir, petite Marcelle. Amusez-vous, au cours de ce vieux raseur…

(Il sort gaiement.)