Pas le moins du monde, Edwige, tu es ici chez toi, mais on m’apprend à l’instant certaines choses et je veux te les communiquer. Si un parti superbe se présentait pour toi, que dirais-tu ?
Mon Dieu, Madame, vous m’embarrassez beaucoup… Je ne sais ce que je dois répondre.
Ce que tu penses exactement… (À son mari qui découpe une revue.) N’est-ce pas, Laurent ?
Pas autre chose.
Eh bien, dans ce cas, je répondrais que le mariage n’entre pas dans mes idées… du moins, pour l’instant.
Peut-on connaître les raisons ?
La première, c’est que je suis bien jeune… Ensuite, je n’y ai jamais songé… non, véritablement… Je préfère mon indépendance.
Mais, tu ne l’as pas ici, mon enfant.
Je vis au milieu d’êtres chers qu’il me peinerait atrocement de quitter, que je ne quitterai que dans le cas où l’on m’en prierait… mais, s’il le faut, je peux m’élever par mes propres moyens…
Cependant, si le parti était, comme on dit,