Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/182

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yeux taris, la face ravagée, écroulée, écrit. Puis Bernier fait un mouvement vers Lolette qui le repousse sans relever la tête.) Chut !… chut… L’adresse… Vous n’aurez qu’à mettre ça à la poste… (Elle se lève, et, sans regarder personne.) C’est fini entre nous, Pierre… C’est ce que vous vouliez… voilà… !

BERNIER, (saisissant son chapeau et sa canne.)

Eh bien, viens, maintenant !

LOLETTE, (au moment où Bernier va la suivre, elle l’éloigne d’un grand geste.)

Ah ! par exemple, maintenant, c’est moi qui t’ordonne de ne pas me suivre ! Tout est terminé… Vous avez ce que vous voulez… qu’on me laisse ! Non, non, je ne veux plus entendre un pas derrière moi… plus rien… plus rien… ne plus vous voir… c’est fini.

BERNIER.

Mais, où vas-tu ?…

LOLETTE, (sans se retourner.)

Bah ! Qu’est-ce que ça peut faire, maintenant !

(Elle sort. La porte retombe. Bernier regarde la princesse, douloureusement.)

RIDEAU