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Page:Batencour - Instruction methodique pour l'Ecole paroissiale, 1685.djvu/265

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& le talent des personnes qui les instruisent ; sans s’arrêter à les expliquer davantage, l’on parlera seulement du premier moien que l’on a proposé, & qui comprend les regles de l’Ortographe : C’est ce que l’on fera le plus parfaitement qu’il sera possible, dans ce Traité, où l’on enseignera :

1. L’Explication de quelque peu de mots, qui viennent de la Langue Latine, dont on est obligé de se servir dans les regles de l’Ortographe : avec les distinctions dont on se sert dans l’écriture.

2. Les Regles plus générales, plus veritables, & moins embarassées d’exceptions, touchant les difficultez qui se rencontrent dans les noms tant au singulier, qu’au pluriel.

3. Les Regles necessaires pour écrire correctement toutes les difficultez generales & particulieres, qui se trouvent dans les verbes, tant reguliers qu’irreguliers.

Toutes ces regles ont été dressées par demandes, & par réponses ; non seulement pour les rendre plus familieres, & plus faciles à comprendre, ou à expliquer ; mais encore afin que les enfans pussent s’en servir dans les Ecoles, pour disputer les uns contre les autres sur ce sujet, parce qu’ils prennent un plaisir particulier à cette sorte d’exercice.

L’on a crû aussi qu’il étoit plus avantageux aux enfans, de suivre l’Ortographe la plus commune, que d’en choisir une qui ne fut pas approuvée par l’usage ordinaire ; à cause du danger qu’il y auroit de jetter quelque confusion dans leur esprit, si on leur enseignoit dans la pratique, une Ortographe differente de celle qu’ils remarquent dans les livres François les plus corrects, qu’ils ont continuellement entre les mains. L’on fera voir neanmoins, en quoi consiste toute la nouvelle Ortographe, quand on parlera des accens