Page:Batteux - Les Beaux-Arts réduits à un même principe.djvu/69

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en étoit touché agréablement. Il comprit que l’ordre, la variété, la proportion tracées avec tant d’éclat dans les ouvrages de la nature, ne devoient point seulement nous élever à la connoissance d’une intelligence suprême ; mais qu’elles pouvoient encore être regardées comme des leçons de conduite, & tournées au profit de la société humaine. Ce fut alors, à proprement parler, que les arts sortirent de la nature. Jusques-là, tous leurs élémens y avoient été confondus & dispersés comme dans une sorte de cahos. On ne les avoit gueres connus que par soupçon, ou même par une sorte d’instinct. On commença alors à en démêler quelques principes. On fit quelques tentatives qui aboutirent à des ébauches. C’étoit beaucoup : il n’étoit pas aisé de trouver ce dont on n’avoit pas une idée certaine,