corps ; il se trouva sans doute quelque homme merveilleux, qui, inspiré par un génie extraordinaire, jetta les yeux sur la nature. Il admira cet ordre magnifique joint à une variété infinie, ces rapports si justes des moyens avec la fin, des parties avec le tout, des causes avec les effets. Il sentit que la nature étoit simple dans ses voies, mais sans monotonie ; riche dans ses parures, mais sans affectation ; réguliere dans ses plans, féconde en ressorts, mais sans s’embarrasser elle-même dans ses apprêts & dans ses régles. Il le sentit peut-être sans en avoir une idée bien claire ; mais ce sentiment suffisoit pour le guider jusqu’à un certain point, & le préparer à d’autres connoissances. Après avoir contemplé la nature, il se considéra lui-même. Il reconnut qu’il avoit un goût-né pour les rapports qu’il avoit observés ; qu’il
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