imités par les romains étoient d’excellens modéles, & que leurs régles n’étoient prises que dans la nature. Il arriva des révolutions dans l’univers. L’Europe fut inondée de barbares, les arts & les sciences furent enveloppés dans le malheur des tems. Il n’en resta qu’un foible crepuscule, qui néanmoins jettoit de tems en tems assez de feu, pour faire comprendre qu’il ne lui manquoit qu’une occasion pour se rallumer. Elle se présenta. Les arts exilés de Constantinople vinrent se réfugier en Italie : on y réveilla les manes d’Horace, de Virgile, de Ciceron. On alla fouiller jusques dans les tombeaux qui avoient servi d’azile à la sculpture & à la peinture. Bientôt, on vit reparoître l’antiquité avec toutes les graces de la jeunesse : elle saisit tous les coeurs. On reconnoissoit la nature. On feuilleta donc les anciens : on y trouva des régles
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