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l’extrémité du fleuret. C’est dans ces boucles ou dans ces anneaux que devra passer la corde de ceinture. Les fleurets présentent, dans les grandes dimensions, l’avantage de joindre une grande flexibilité à une solidité absolue. Leur réunion aux deux règles se fait sur l’entretoise supérieure par des ligatures de ficelle encollée. Pour protéger la ficelle contre les angles des fleurets, il est bon de recouvrir ceux-ci, au point de jonction, avec des planchettes de liège ou de bois tendre.

Dans le cas particulier qui nous occupe, cette disposition spéciale du cadre du cerf-volant, outre son extrême légèreté et sa force de résistance à la flexion, quant à l’arête, présente un sérieux avantage pour la suspension de l’appareil photographique. En effet, sous l’influence d’un brusque coup de vent, le roseau court le risque de tourner dans les ligatures qui l’attachent à l’arc, et, comme l’appareil est solidaire du roseau, l’axe de l’objectif perd l’orientation qu’on lui a donnée[1]. Avec la nouvelle disposition du cadre, cet

  1. Un moyen de parer à cet inconvénient, si les circonstances obligent à se servir d’un roseau, consiste à coller à la colle forte sur celui-ci préalablement dépoli à la râpe, un morceau de liège dans lequel on a creusé une gouttière pour loger le roseau. Ce morceau de liège est ensuite dressé avec soin sur la face opposée, et c’est sur cette face que vient s’appliquer l’arc qu’on y assujettit par une ligature croisée embrassant roseau, liège et arc.