Page:Batut - La photographie aérienne par cerf-volant.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 32 —

coulisse en L sous un angle très faible, de telle sorte que la pression seule de la planchette, sollicitée par son ressort, le fasse céder. À son extrémité opposée, deux encoches permettront, l’une R, de lui adapter un caoutchouc agissant dans le sens du déclenchement, l’autre P, un fil tendu PS, qui le maintiendra dans la position de fermeture de la fente. Pour obtenir le déclenchement pendant le vol du cerf-volant, nous ferons passer ce fil à travers l’extrémité d’une mèche d’amadou T, dont nous allumerons l’autre extrémité. Le feu montera lentement le long de la mèche, à raison de 0m,05 par minute, et, lorsqu’il atteindra le fil, il le brûlera et déclenchera ainsi l’obturateur[1].

Mais cet obturateur, s’il restait exposé quelque temps à la lumière diffuse et surtout aux rayons directs du soleil, ne tarderait pas laisser filtrer quelque filet de lumière qui viendrait voiler la glace. Pour nous mettre à l’abri de cet accident, nous n’avons rien trouvé de mieux que de recouvrir l’ensemble de l’ap-

  1. Dans le cas où l’on voudrait commander le déclenchement au moyen de l’électricité, le fil serait remplacé par un caoutchouc capable de résister à la poussée de la planchette. Le loqueteau serait garni d’une plaque de fer doux en regard de laquelle on fixerait un petit électro-aimant capable de vaincre la résistance du caoutchouc. Au passage du courant, le loqueteau, attiré par l’électro-aimant, démasquerait la fente et la planchette s’abattrait.