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Procédé pour enlever un cerf-volant par temps calme. — Que le cerf-volant demeure immobile au sein d’une masse d’air en mouvement ou bien qu’il coure lui-même au milieu de couches d’air calme, le résultat ne changera pas. L’expérience montre qu’un vent animé d’une vitesse de 20 kilomètres à l’heure suffit très bien à enlever un cerf-volant. Cette vitesse, qui permet de parcourir un kilomètre en trois minutes, s’obtient facilement de la plupart des chevaux au trot. Si, par un temps calme, nous faisons emporter par un cavalier au trot l’extrémité inférieure de notre corde de manœuvre entièrement déroulée, nous ne tarderons pas à voir le cerf-volant atteindre la hauteur normale que lui permet sa corde. Un champ considérable n’est pas nécessaire au cavalier ; on peut facilement le calculer en multipliant par 3 la longueur de la corde. La photographie obtenue, le cavalier doit s’arrêter sans abandonner l’extrémité de la corde, et l’on voit le cerf-volant descendre avec une lenteur et une régularité telles que les appareils qu’il porte n’ont rien à redouter. En mer, une chaloupe à vapeur peut facilement remplacer le cavalier pour une semblable opération.

De cette façon, il est sans doute facile d’obtenir des vues en plan. Avec l’obturateur que nous avons décrit, la vitesse de translation de l’appareil n’est pas telle