Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/260

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que je cherchai à donner à mes chevaux cette légèreté que je pressentais, et que le temps seul devait me permettre de rendre parfaite et constante.

Ces deux premières découvertes me mirent sur la trace d’une troisième non moins importante. Je me demandai s’il n’en était pas de la sensibilité des flancs du cheval comme de ses barres, et j’arrivai à la même conclusion. Je me servais alors d’éperons pointus à cinq pointes, et je calmais les chevaux les plus irritables, au moyen des attaques appliquées à propos. Je pus alors formuler cette troisième vérité : « La sensibilité des flancs du cheval n’est pas inhérente à cette partie, elle dépend de l’irritabilité générale, du système nerveux, de la mauvaise conformation du cheval. » J’ai dit que les mauvaises contractions des muscles de l’encolure faisaient sentir leur effet sur la bouche, mais il fallait arriver à les détruire, afin de discipliner, en les harmonisant, ces cordes si impressionnables. C’est ce qui me donna l’idée des flexions de l’encolure, que je fis à pied, à cheval, au pas et au trot. J’obtins des effets de légèreté, des mouvements plus faciles ; mais que j’étais loin de cet équilibre, de cette légèreté que j’obtiens aujourd’hui, en quelques heures, sur n’importe quel cheval ! Si j’obtenais avec l’éperon pointu, le ramener, le rassembler, le piaffer et tous ces airs nouveaux que je fis produire à tous mes chevaux, dont je montai une