Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/261

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vingtaine, en public, je ne pouvais me dissimuler que le résultat n’était pas le même chez tous mes élèves dont beaucoup faisaient défendre leurs chevaux. Il fallait éviter cet inconvénient, et je recherchai si en traitant les flancs avec la même douceur que j’apportais dans mes rapports avec la bouche, je n’arriverais pas au même résultat. J’essayai les éperons à molettes rondes, que j’adoptai définitivement après en avoir constaté les excellents résultats. C’était un progrès nouveau. Je le complétai en introduisant le travail à pied. En apprenant au cheval à venir à l’homme au contact de la cravache, je donnais au cavalier le premier sentiment de sa domination, et j’établissais des rapports plus directs entre le maître et le serviteur. Plus tard, je complétai le travail à pied par les flexions de croupes, d’épaules, par le reculer.

Le progrès appelle le progrès. J’arrivai à substituer à mon mors un mors plus doux encore, à branches plus courtes, et dépourvu de gourmette, et comme ce nouveau mors permettait de nouveaux effets de main, je prescrivis l’action isolée des jambes et de la main. J’ai dit les raisons qui m’avaient fait introduire cette nouvelle formule. J’avais été témoin de tant de mécomptes essuyés par les cavaliers chez qui le mécanisme laissait à désirer, que je crus leur rendre un grand service en leur recommandant ma nouvelle formule : « Main