Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/78

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FAUBOURG CROZANVILLE


Au nord-est de la ville, entre La Levée, la route de la Redoute, la colline du Calvaire et la route du Fort Desaix s’étend un terrain dit autrefois du misérable qui a été réuni à la ville en vertu d’un arrêté du 7 mai 1846. Cet acte a décidé qu’il serait considéré comme faubourg de la ville et prendrait le nom de Crozanville, en souvenir du propriétaire, M. de Crozant, qui a cédé à titre gratuit et à perpétuité les terrains nécessaires pour l’ouverture des rues et des places publiques.

Les voies de ce quartier portent les noms de rues des Amours, du Centre, du Calvaire et du Lavoir.

En 1848, les maisons du faubourg étaient couvertes de paille et un délai de quinze jours fut alors accordé par la municipalité pour enlever ces toits[1].

Aujourd’hui il s’y trouve de nombreuses et importantes maisons construites en ciment armé et pourvues du confort moderne.


L’ANCIEN HÔPITAL MILITAIRE


Situé sur la rive gauche de la rivière Levassor, entre la route nationale et le « vieux chemin », l’ancien hôpital militaire réservé aux militaires et aux marins a été installé sur un terrain donné aux Religieux de la Charité en 1698 par un sieur Villamont, habitant le quartier de Fort-Royal. Cette cession a été enregistrée par le Conseil Souverain le 8 janvier 1698. La construction faite aux frais du roi était terminée en 1722[2].

Mais Cornilliac dit que l’hôpital a été fondé en 1694 et que le ministre écrivit à Blénac que « Sa Majesté ne voulant pas tolérer plus longtemps le mal que les matelots et les soldats ont à souffrir lorsqu’ils tombent malades dans le transport du bourg du Fort Royal au bourg de Saint-Pierre a fait ordonner aux frères de la charité de travailler sans

  1. J. O. Martinique, 6 mai 1848.
  2. Annales du Conseil Souverain, Tome I, pages 485 et 486.