Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/79

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retardement à achever la construction de l’hôpital qu’ils ont commencé audit bourg de Fort Royal[1] ».

Par lettres patentes du 22 juillet 1722, enregistrées le 3 mai 1723, le Roi lit don aux Religieux de tous les bâtiments et dépendances, ainsi que de la Chapelle qu’il voulut être sous l’invocation de Saint-Louis[2].

À ce don il ajouta le 9 mai 1725 celui d’un terrain situé entre le lit et le nouveau canal de la Rivière[2].

L’établissement prit une telle importance qu’il pût recevoir, pendant une de nos guerres, près de 5.000 malades, et le Conseil Souverain rendit hommage au zèle des Religieux et reconnut les bons soins qu’ils prodiguaient aux soldats et matelots[2].

Les fonctionnaires civils y étaient aussi soignés.

Un violent tremblement de terre qui eut lieu en 1770 obligea d’en rebâtir une grande partie.

Déjà, en 1785, le maréchal de Castries le trouvait très mal placé et l’idée était émise d’en construire un autre ailleurs (lettre du 14 janvier 1785[3]). Le vicomte de Damas exprimait le même avis dans une lettre du 1er mars 1785[4].

Depuis l’occupation de la Martinique par les Anglais en 1809, l’hôpital fut entièrement abandonné et un rapport du 15 décembre 1814 concluait à son installation au Fort Bourbon[5].

Mais trois mois après, en mars 1815, le Commandant de Génie dit, dans un autre rapport au Ministre de la marine et des colonies, que… l’hôpital n’est pas malsain[6].

En 1824 et en 1825, le nombre des morts de l’armée de terre à l’hôpital est de 114 et de 146[7]. Ce renseignement

  1. Moniteur de la Martinique, 26 août 1866
  2. a, b et c Annales du Conseil Souverain, tome 1er, pages 485 et 486
  3. Arch. min. col. n° 425.
  4. Arch. min. col. n° 437.
  5. Arch. min. col. n° 499.
  6. Arch. min. col. n° 505.
  7. Arch. min. col. n. 634 et 635.