ce premier rang, ils verront toujours l’instruction morale économique, et les sentiments qu’elle fait naître, établir entre ce souverain et l’universalité des citoyens, des relations de paix, d’unité d’intérêt, d’associations de travaux, de concours des volontés, et des forces vers un seul et méme but, vers la multiplication progressive et continuelle des objets de jouissances, qui font la propagation et le bien-être de l’espece humaine sur la terre.
Article IV. Analyse des relations particulieres entre le Souverain et chacune des classes de la Société.
Après avoir posé les principes généraux de la politique honnête et bienfaisante, qui ne met entre le souverain et les sujets que des relations de paix, de vraie société juste et bienfaisante, il n’est plus nécessaire d’analyser qu’en résultats les relations particulieres. Voici quatre principes généraux dérivés immédiatement de ceux qui viennent d’être détaillés : ils contiennent les regles de ces relations particulieres. 1⁰ vis-à-vis des mandataires de son autorité ; " ne point violer leur conscience éclairée " . 2⁰ vis-à-vis des propriétaires ; " ne point violer leurs héritages, leurs avances foncieres, les droits qui résultent de leur propriété " . 3⁰ vis-à-vis de la classe cultivatrice ; " ne point violer le dépôt des richesses d’exploitation ou des avances productives " . 4⁰ vis-à-vis des agents de la classe stérile ; " ne point violer leur propriété personnelle et mobiliaire. La liberté qui en résulte d’user à leur gré de toutes leurs facultés, de tous leurs talents acquis ou naturels, et des richesses qu’ils ont méritées par un emploi juste et légitime des uns ou des autres. Telles sont les loix de la justice éternelle et divine. Au contraire, 1⁰ exciter de plus en plus dans la classe des mandataires ou coopérateurs de l’autorité, les sentiments qui naissent de la conscience droite et bien éclairée. 2⁰ animer de plus en plus l’émulation des propriétaires fonciers, améliorer, perfectionner, multiplier leurs avances.