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Page:Baudelaire - Œuvres posthumes, I, Conard, 1939.djvu/308

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Neuilly déplore actuellement la perte, prend l’histoire de cette localité depuis l’époque romaine jusqu’aux terribles journées de Février où le Château fut le théâtre et la proie des plus ignobles passions, l’orgie et la destruction. Neuilly fut, comme le dit le modeste historien, choisi par la providence ou la fatalité, quatre fois en soixante ans, comme théâtre de grands faits nationaux et décisifs. — Toute la série des personnes illustres qui ont fondé, embelli, habité, illustré Neuilly et ses châteaux passe sous les yeux du lecteur. Dans cette esquisse rapide, tous les personnages, même ceux trop séduisants pour la plume sévère d’un prêtre, défilent dans leur vraie attitude. Depuis sainte Isabelle, fondatrice du monastère de Longchamps, depuis la charmante reine Margot, d’érudite et romanesque mémoire, depuis Pascal et sa foudroyante conversion, jusqu’à l’Encyclopédie, dont l’idée germa au château même de Neuilly, jusqu’à Parmentier, l’ensemenceur de la plaine des Sablons, jusqu’à la princesse Pauline, au général Wellington, jusqu’au drame de la route de la Révolte, tous les faits qui ont illustré cette héroïque commune sont passés en revue avec une rapidité, une netteté, une honnêteté littéraire de plus remarquables. — Cet excellent petit livre se vend à la Librairie nouvelle, boulevard des Italiens, et chez Dentu, au Palais-Royal.


Puisque réalisme il y a

Champfleury a voulu faire une farce au genre humain.

— Avouez, enfant pervers, que vous jouissez de la confusion générale, et même de la fatigue que me cause cet article.