Contraste, plus apparent que réel, entre l’attitude hautaine de Villemain dans la vie et son attitude d’historien, qui est celle d’un chef de bureau devant une Excellence.Citateur automate qui a appris pour le plaisir de citer, mais ne comprend pas ce qu’il récite.Raison profonde de la haine de Villemain contre Chateaubriand, le grand seigneur assez grand pour être cynique. (Articles du petit de Broglie.) La haine d’un homme médiocre est toujours une haine immense.
Pindare
(Essais sur le génie de Pindare et sur le génie lyrique.)
Encore les tiroirs, les armoires, les cartons, les distributions de prix, l’herbier, les collections d’un écolier qui ramasse des coquilles d’huîtres pour faire le naturaliste. Rien, absolument rien, pour la poésie lyrique anonyme, et cela dans un Essai sur la poésie lyrique !
Il a pensé à Longfellow, mais il a omis Byron, Barbier et Tennyson, sans doute parce qu’un professeur lui inspire toujours plus de tendresse qu’un poète.
Pindare, dictionnaire, compendium, non de l’esprit lyrique, mais des auteurs lyriques connus de lui, Villemain.
Villemain historien
Narbonne, Chateaubriand, prétextes pour raconter l’histoire du temps, c’est-à-dire pour satisfaire ses rancunes. Petite méthode, en somme ; méthode d’impuissant cherchant une originalité.
Les discours à la Tite-Live. Napoléon au Kremlin devient aussi bavard et prétentieux que Villemain.
Villemain se console de ne pas avoir fait de tragédies. Habitudes de tragédies. Discours interminables à la place d’une conversation. Dialogues en tirades, et puis