Les Cent-Jours
Le but de l’ouvrage les Cent-Jours est, comme tous les autres ouvrages de M. Villemain, d’abord de montrer qu’il a connu des gens importants, de leur faire prononcer de longs discours à la Tite-Live, prenant toujours le dialogue pour une série de dissertations académiques, et enfin l’éternelle glorification du régime parlementaire.
Par exemple, le discours du maréchal Ney à la Chambre des Pairs, à propos duquel M. Villemain nous avertit que le Moniteur n’en donne qu’un compte rendu tronqué et altéré, très long discours, ma foi ! Le jeune Villemain l’avait-il sténographié, où l’avait-il si bien enfoncé dans les sillons de sa jeune mémoire qu’il l’ait conservé jusqu’en 1855 ?
On sortit des tribunes, pendant la remise de la séance. Je courus au jardin du Luxembourg, dans le coin le plus reculé, méditer avec moi-même ce que je venais d’entendre, et, le cœur tout ému, j’enfonçai dans les sillons de ma jeune mémoire ces paroles de deuil héroïque et de colère injuste peut-être, que j’avais senties amères comme la mort. (Journée du 22 juin 1815 Les Cent-Jours, page 315.)
A propos du discours de Manuel à la Chambre des Représentants, discours inspiré par Fouché, dont il habitait familièrement l’Hôtel, au lieu de dire : Sa voix insinuante, M. Villemain dit : L’insinuation de sa voix. (Page 386.)
Destitution de Chateaubriand
Ce que Villemain appelle une anecdote littéraire ; à ce sujet, nous allons voir comment il raconte une anecdote. L’anecdote a quinze pages. Mme de Duras croit à l’union durable de Villèle et de Chateaubriand.