de Chateaubriand, plusieurs personnes de ses amis causaient littérature et politique sur la terrasse de Saint-Germain. Tout le reste n’est que rhétorique intempestive.
La mort du duc de Berry
La mort du duc de Berry est encore un modèle étrange de narration, véritable exercice de collège, composition d’enfant qui veut gagner le prix, style de concours. Villemain y prend surtout la défense de M. Decazes, dont il était dans un poste assez considérable un des moindres auxiliaires. Il était, je crois bien, le jeune homme (si nous pouvons nous fier aux sillons de sa jeune mémoire) qui travaillait à l’exposé des motifs de l’interminable loi électorale. Le sentiment qui pousse Villemain à défendre Decazes paraîtrait plus louable s’il n’était exprimé avec un enthousiasme de domestique.
(Revoir mes notes précédentes à ce sujet.)
La digression sur les rajeunissements littéraires
Le chapitre 3 de la Tribune moderne s’ouvre par onze pages de digression sur les diverses époques et les renouvellements des lettres. Voilà, certes, un beau thème philosophique, de quoi exciter la curiosité. J’y fus pris, comme un crédule, mais la boutique ne répond pas à l’enseigne et Villemain n’est pas un philosophe. Il n’est pas même un vrai rhéteur, comme il se vante de l’être. Il commence par déclarer que "la puissance des lieux sur l’imagination du poète n’est pas douteuse".
Voir, dit-il, Homère et Hérodote.
"La Grèce, des Thermopyles à Marathon, les vertes collines du Péloponèse et les vallées de la Thessalie, l’île