sante, et sont presque des excitants. Il faut que le public devine de quoi il est question. Malgré que la pauvre femme sente aussi sa vieille affection remuée, elle se refuse à cette passion sauvage dans un pareil lieu. Ce refus irrite le mari qui attribue cette chasteté à l’existence d’une passion adultère ou à la défense d’un amant. « Il faut en finir ; cependant, je n’en aurai jamais le courage, je ne peux pas faire cela moi-même. Une idée de génie, — pleine de lâcheté et de superstition, — lui vient.
Il feint de se trouver très mal, ce qui n’est pas difficile, son émotion vraie aidant à la chose : « Tiens, là-bas, au bout de ce petit chemin, à gauche, tu trouveras un pommier ; va me chercher un fruit. » (Remarquez qu’il peut trouver un autre prétexte, — je jette celui-là sur le papier en courant.)
La nuit est très noire, la lune s’est cachée. Sa femme s’enfonçant dans les ténèbres, il se lève de la pierre où il s’est assis : « A la grâce de Dieu ! Si elle échappe, tant mieux ; si elle y tombe, c’est Dieu qui la condamne ! »
Il lui a indiqué la route où elle doit trouver un puits, presque à ras de la terre.
On entend le bruit d’un corps lourd tombant dans l’eau, — mais précédé d’un cri, — et les cris continuent.
— « Que faire? On peut venir ; — je puis passer, je passerai pour l’assassin. — D’ailleurs, elle est condamnée... Ah ! il y a les pierres, — les pierres qui font le bord du puits ! »
Il disparaît en courant.
Scène vide.
A mesure que le bruit des pavés tombants se