Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Bigoterie belge.

— Laideur, crapule, méchanceté et bêtise du clergé flamand. — Voir la lithographie de l’Enter- rement par Rops.

Les dévots belges font penser aux chrétiens anthropophages de l’Amérique du Sud.

Le seul programme religieux qui puisse s’impo- ser aux libres-penseurs de Belgique est le pro- gramme de M. de Gaston, prestidigitateur français.

Curieuse opinion d’un compagnon de Dumou- riezsur les partis en Belgique : « Il n’y a que deux partis : les ivrognes et les catholiques. » Ce pays n’a pas changé.


[Deuxième fragment (i).]


BEAUX- ARTS

En Belgique, pas d’art. Il s’est retiré du pays. Pas d’artistes, excepté Rops, — et Leys. La com- position, chose inconnue. Ne peindre que ce qu’on voit. — Philosophie à la Courbet. — Spécialistes. — Un peintre pour le soleil, un pour la neige, un pour les clairs de lune, un pour les meubles, un pour les étofi"es, un pour les fleurs, — et subdi- vision de spécialités à l’infini. La collaboration nécessaire, comme dans l’industrie. — Goût natio- nal de l’ignoble. Les anciens peintres sont donc des historiens véridiques de l’esprit flamand. — Ici, l’emphase n’exclut pas la bêtise. — Voyez Rubens, un goujat habillé de satin. — Quelques

(i) Eug. Grépet, op. cit.