Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/319

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qui les traitent d’ivrognes. Trimalcion s’essuie les doigts aux cheveux de ses esclaves ; mais si un poète montrait la prétention d’avoir quelques bourgeois dans ses écuries, il y aurait bien des personnes qui s’en scandaliseraient.

Vous dites : "Voilà de ces belles choses que je ne comprendrai jamais… Les néocritiques…"

Quittez donc ce ton vieillot, qui ne vous servira de rien, pas même auprès du sieur Villemain.

Jules Janin ne veut plus d’images chagrinantes.

Et la mort de Charlot ? Et le baiser dans la lunette de la guillotine ? Et le Bosphore, si enchanteur du haut d’un pal ? Et la Bourbe ? Et les Capucins ? Et les Chancres fumant sous le fer rouge ?

Quand le diable devient vieux, il se fait… berger. Allez paître vos blancs moutons.

À bas les suicides ! À bas les méchants farceurs ! On ne pourrait jamais dire sous votre règne : Gérard de Nerval s’est pendu, Janino Imperatore. Vous auriez même des agents, des inspecteurs faisant


(i) Allusion ;\ certains épisodes ou passages du roman célèbre de Jules Janin : l’Ane mort et la Femme guillotinée. (Note de M. Eug. Crépet.)