Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/344

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offre quelques traits en commun avec l’originalité plus neuve et plus hardie de l’élégie sur le Jeune malade et des stances à Mlle de Coigny. Mais alors, il ne fallait pas s’étonner que de ce fonds même d’imagination et d’harmonie, M. de Fontanes fût bien disposé en faveur de cette prose brillante et colorée, qu’André Chénier aussi aurait couronnée de louanges et de fleurs, sans y reconnaître pourtant la pureté de ses anciens Hellènes.

M. de Chateaubriand se vante ici, à tort, de sa barbarie, et, à tort aussi, remercie son ami de s’être passionné pour elle. Personne, et nos souvenirs en sont témoins, n’avait plus vive impatience que M. de Fontanes de certaines affectations barbares ou non qui déparent Atala et René, mais les beautés le ravissaient, et c’est ainsi qu’il faut aimer et qu’il faut juger. (Tribune moderne, page 73.)

Mais… quand M. de Fontanes, causeur aussi vif, aussi aventureux qu’il était pur écrivain, quand M. de Fontanes, l’imagination pleine de Virgile et de Milton, et adorant Bossuet, comme on adore un grand poète, errait avec son ami plus jeune dans les bois voisins de la Tamise, dînait solitairement dans quelque auberge de Chelsea et qu’ils revenaient tous deux, avec de longues causeries, à leur modeste demeure… (Tribune moderne, page 74.)

Ainsi Fontanes mangeait seul.

Ce qu’il (Lucien) dut chercher dans les épreuves, c’était le chapitre sur les rois athées, compris dans l’édition commencée à Londres, et dont rien ne se retrouve, dans celle de Paris ; c’était tout ce qui pouvait, de loin ou de près, servir ou contrarier la politique consulaire, en France et en Europe, le reste le souciait peu… (Tribune moderne, page 92.)

Un docte prélat…

En note : le cardinal Fesch.