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Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/45

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AUTRES POÉSIES


PUBLIÉES DU VIVANT DE L’AUTEUR



SONNET BURLESQUE[1]

Vacquerie
A son Py-
Lade épi-
Que : « Qu’on rie
  1. Ce sonnet, qui parodie le fameux sonnet d’Auguste Vacquerie à Paul Garnier (les Demi-Teintes), avait paru dans la Silhouette du ler juin 1845, intercalé dans la lettre suivante :
    « Vous n’êtes pas, monsieur, sans ignorer que le théâtre de l’Odéon est en pleine démolition. Un antiquaire de nos amis, qui a la manie de chercher proie jusque dans les endroits les plus secrets et les moins praticables, est parvenu à arracher cette curieuse pièce à la fureur des maçons acharnés sur le monument-cadavre.
    « P. S. — Nous espérons, monsieur, que vous voudrez bien, dans l’intérêt du jeune auteur des Demi-Teintes en particulier et de la littérature académique en général, donner connaissance de ce fragment aux nombreux abonnes de votre spirituelle feuille.
    Agréez, etc., etc.


    « Antonius Pingouin
    « Attaché aux dépouillements et embaumements. »
    (Jardin du Roi. — Section des Volatiles.)

    Retrouvé par la Petite Revue (24 juin 1865), il fut par elle attribué à Charles Baudelaire et les bibliographes baudelairiens ont généralement admis pour exacte cette attribiltion. Cependant M. Auguste Vitu en a contesté le bien-fondé dans une lettre citée par M. Jacques Crépet, op. cit., p. 304. Selon lui cette parodie serait de Théodore de Banville.