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Ou qu’on crie,
Notre épi
Brave pi-
Aillerie.
Ô Mauri-
Ce! il mûri-
Ra, momie.
Ce truc-là
Mène à l’A-
Cadémie. »


SAPHO[1]
Fragments littéraires.

« Avant que le Constitutionnel n’imprime la fameuse tragédie de Sapho dans sa Bibliothèque choisie, nous livrons à l’avidité de nos lecteurs quelques fragments de cette œuvre remarquable, où rayonnent l’éclat et la vigueur de l’école moderne,

  1. Charles Baudelaire, par MM. A. de la Fizelière et Georges Decaux (Paris, à la librairie de l’Académie des Bibliophiles, 1868) « Sapho, tragédie attribuée à Arsène Houssaye pour Rachel. Mystification littéraire, organisée par Aug. Vitu. Un fait-théâtre de l’Epoque lance la nouvelle. L’Entr acte la reproduit, et le Corsaire-Satan du 25 novembre 1845 donne un fragment de cette tragédie composée en commun par Baudelaire, Banville, P. Dupont et Vitu. » Pour compléter cette note de MM. de la Fizelière et Decaux, ajoutons que le Corsaire-Satan, plusieurs mois après en avoir publié un fragment, continuait à entretenir ses lecteurs de cette fameuse tragédie. C’est ainsi que nous y lisons, en date du 17 janvier 1846 : « Lundi prochain, M. Arsène Houssaye lira sa tragédie de Sapho au comité de lecture du second théâtre français. M. Bocage est, dit-on, enchanté de cet ouvrage, et se réserve le rôle de Phaon. » Et encore : « Plusieurs parties de la tragédie de Sapho sont exécutées selon les lois de l’époque panthéiste. C’est ainsi que le Saut de Leucate est personnifié et prend une certaine part à l’action. On cite avec éloge un dialogue entre le Saut et la célèbre Lesbienne. »