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Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/185

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A CHARLES ASSELINEAU

Honfleur, le 20 Février 1869.

Mon cher,

Je vous serai bien obligé de me dire si ma Danse macabre a paru, avec là dédicace à Christophe ? Cela aurait dû paraître dans le numéro du i5. Je n’ai pas reçu un mot de Galonné, à qui j’ai retourné les épreuves.

Pouvez-vous passer à l’imprimerie Ducessois, et dire qu’il ne faut pas trop tarder pour les épreuves du (iantier ? Comme cela a été écrit avec une rapidité de démon, il est bon que je les revoie à loisir. Or, un petit retard de ma part dans le renvoi de l’épreuve ajournerait encore l’apparition. Ils ont eu très largement le temps de composer. Rappelez-leur qu’il faut m’envoyer le tout (placards et manuscrit) sous bandes croisées, avec la rubrique : Papiers d’affaires, à M. de la part de M,, et affranchir. Insinuez, en même temps, qu’il serait très important pour le lecteur, le journal et moi, que tout parût d’un seul coup, quelle que soit la longueur. Cela est fait pour être lu en une seule séance. Bonjour à Gardet, à Wallon, à Sasonoff, Babou, à Boyer. Dites à La Madelène que je viens d’écrire quelques impiétés voltairiennes. J’en rougis peut-être. Par bonheur, c’est en style lyrique. Si j’avais eu le Gautier complet, hier soir, il