Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/195

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée

1 859 ï \} ’

A SAINTE-BEUVE

28 Février 1869.

Mon cher ami,

•l’apprends qne vous avez demandé à Malassis vous communiquer ce que vous m’écriviez à propos des Fleurs. Malassis est un peu étourdi ; de plus, il est malade. Il y avait deux lettres : l’une, une lettre d’amitié et de compliments ; Vautre, un plan de la plaidoirie que vous m’avez fait communiquer la veille de mon procès. Comme, un jour, je classais des papiers avec Malassis, il me supplia de lui donner cela, et, quand je lui dis que j’avais l’intention de m’en servir (non pas en copiant, mais en paraphrasant et en développant), il me dit : Raison de plus. Vous retrouverez tou- jours cela chez moi. Chez votre imprimeur, cela ne peut pas se perdre.

Je crois me rappeler de même avoir dit à Ma- lassîs : Si f avais plaidé moi-même ma cause, et si J’avais su développer cette thèse qu^u% avocat ne pouvait pas comprend r-f’ ^ fpj’-^" '' sans doute acquitté.

le ne comprends absolument rien à cette sottise Uc la iievue française. Le directeur a cependant î’ ; iir d’un jeune homme fort bien élevé. Tout le nde sait que vous avez rendu de nombreux ser- vices à des jçens plus jeunes que vous. Comment \r \rMrel a-t-il imprimé cela, sans faire des représen-