Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/206

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CIIAHLES BAUDELAIRE

J’espère que votre lettre aura pour résultat de faire patienter le directeur de la Maison pendant quelques heures, et l’argent se retrouvera.

Cet accident est d’autant plus déplorable que les médecins viennent de décider que la malade n’était pas en état de sortir.

Si j’avais eu de l’arg-ent, je me serais servi du télégraphe électrique.

,l’attribue cela à quelque étonrderie, une fausse adresse, par exemple.

Mais je réfléchis que le directeur du chemin de fer et le directeur de la Maison du Faubourg* Saint- Denis n’auront vos lettres que le 6, au matin. C’é- tait le 3 qu’on attendait l’argent.

Pour faire tout pour le mieux, comme vous avez sans doute un reçu du chemin de fer, ne pourriez- vous pas l’enfermer dans la lettre que vous adres- sez au directeur de la Maison du Faubourg Saint- Denis, 200 ?

Je vous cause bien de l’ennui, mais jugez de mon inquiétude ! — Donc, pour le Gautier, atten- dons. Sans doute, il faut des lettres élégantes et contournées, mais par qui ? J’y songerai.

Tout à vous, mon cher ami.

Il est évident que, sans télégraphe électrique, l’administration du chemin de fer à Alençon doit pouvoir, dans la journée de demain 5, vous don- ner toutes les exphcations désirables. Aviez-vous écrit une lettre explicative au directeur, en expé- diant cet argent ?