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1850



A MONSIEUR ANCELLE


Dijon. Jeudi, 10 Janvier 1850.


Lisez avec attention.


J’ai été assez gravement malade, comme vous savez. J’ai l’estomac passablement détraqué par le laudanum ; mais ce n’est pas la première fois, et il est assez fort pour se remettre.

Jeanne est arrivée hier matin, et m’a assez longuement parlé de son entrevue avec vous. Tout est pour moi affliction depuis longtemps. Je n’ai donc pas été étonné d’entendre des choses qui prouvent que vous ne comprenez absolument rien à ma vie, mais cela viendra tout à l’heure.

J’ai sous les yeux votre lettre du 14 Décembre, arrivée le 17 seulement.

D’abord, Palis vous a indignement volé. Des fautes ridicules et folles, commises dans la Table, comme Le Tombant vivant, Vitesse de la lune, pour Le Tombeau vivant, Tristesse de la lune, et