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208 CHARLES BAUDELAIRE

pelle pas si c’est moi qui, toutes réflexions faites, Tai rejeté, à cause de renfantillage qui se fait jour si souvent à travers son génie, ou à cause de l’antipa- thie qu’il inspire à Malassis. Encore je ne suis pas sûr de cette dernière affirmation.

Les différents livres ou brochures que j’aurai prochainement à publier sont : l’ensemble des arti- cles critiques sur Poe (ici, un portrait). Je me charge de fournir les éléments nécessaires pour ce portrait, encadré dans des figures allégoriques, représentant ses principales conceptions, à peu près comme la tête de Jésus-Christ au centre des instruments de la Passion, le tout d’un romantique forcené, s’il est possible.

Opium et Haschisch. Frontispice allégorique, exprimant les principales jouissances et souffrances que j’ai racontées.

L’ensemble de mes articles critiques sur les beaux- arts et la littérature. Je crois que Malassis ne veu pas de frontispice.

La deuxième édition des Fleurs. ïci, un sque- lette arborescent, les jambes et les côtes formant le tronc, les bras étendus en croix s’épanouissant en feuilles et bourgeons, et protégeant plusieurs ran- gées de plantes vénéneuses dans de petits pots échelonnés, comme dans une serre de jardinier. — Cette idée m’est venue en feuilletant V Histoire des Danses /nacaôre^, d’Hyacinthe Langlois.

Je reviens à Doré. Il a un talent extraordinaire pour donner aux nuages, aux paysages et aux mai- sons un caractère positivement surnaturel : ceci