Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/23

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de la location. C’est pour cela qu’en partant de Paris je vous dis, et que, dans ma lettre, je vous ai répété que je tenais vivement à recevoir 300 fr. pour le premier mois. Je pars de Paris, le 3. Il me semble que le premier mois, c’est le mois de Décembre. Au lieu de cela, vous m’envoyez, — le 17, seulement, — (quatorze jours de dépense à l’Hôtel, par votre faute) — 200 fr. pour deux mois, Décembre 49 et Janvier 50. Je vous demandais 300 fr. pour le premier mois, à cause de frais d’installation. C’était une complaisance sur laquelle je comptais, mais vous n’avez pas même accompli l’exécution stricte de nos conventions qui serait 200 fr., le 1er Décembre (je les ai reçus, — le 17), et 200, le 1er Janvier ; vous me les devez. Je vous assure que j’ai cru que C’était de votre part une erreur de compte, une étourderie non dangereuse. Mais voici Jeanne qui me répète et m’affirme la même chose. Vraiment, mon étonnement est grand. Réfléchissez-y bien, et vous verrez comme moi que deux mois, c’est à dire deux fois 200 fr., font 400 fr., et non pas 200 fr. Encore vous dis-je que vous m’aviez fait espérer que le premier envoi serait de 300 fr., à cause des dépenses inséparables d’une première installation ; mais cela, je ne l’exige pas, ou plutôt je n’ose pas l’exiger. Jeanne dit que vous vous appuyez sur cette singulière raison que vous avez déjà eu de grandes complaisances pour moi. C’est très vrai, et je vous en remercie bien sincèrement, mais ce n’est pas un motif légitime pour me créer des embarras. Je dépense à l’Hôtel 12 fr. Une fois chez moi, ce qui