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ment doués, qui sont dans ce cas : M. Théophile Gautier et M. Leconte de Lisle. On peut dire aussi que nous aurons des jouissances très énergiques très subtiles, qui resteront inconnues à la foule.

Croyez, cher Monsieur, que je suis, de tout mon cœur, voire bien dévoué.



À POULET-MALASSIS

23 Février 1860.


Encore un malheur.

Je me trouve, ce soir, après avoir compté sur T et C , dans la nécessité d’escompter les 1.013 chez Gélis et Didot, qui commenceront par prélever les derniers 360 fr. de la déconfiture Morel qui retombent sur moi.

Avant de prendre un parti, n’ayant pas même le temps de vous consulter, j’ai beaucoup réfléchi. Je remarque que le billet C, qui est de 750 fr., ne tombe que le 28.

Demain matin, au plus tard, je vais chez Gélis. 1.013, moins 360 et 20 fr. environ, se réduiront à 633 fr. qui, joints à ce que j’ai, feront 1.163. Le billet d’Asselineau payé, il me restera 363 fr.

Le billet que je vous envoie est appuyé d’une délégation des 400 fr. que je destinais à ma mère, mais il faut obéir aux circonstances, et je ne veux pas augmenter une dette que j’aspire à diminuer.

Ma situation exacte, vis à vis de ce de Rode, est celle-ci : à plusieurs reprises, il m’a promis le paie